le sans abri
Sous le trottoir bitumé, assis, collé au mur,
Il est là, tristement, sans gloire ni armure.
Un lit de carton pour horizon lointain,
Une étoile solitaire dans un ciel incertain.
Les pas pressés glissent sur son silence,
Des regards furtifs, des pensées d' ignorance,
Comme s’il était une ombre, un décor flétri,
Un homme oublié, un nom proscrit. Un banni.
Il porte l’histoire d’un monde en faillite,
Des rêves brisés, des mains qui s’effritent.
Un manteau troué, témoin du mépris,
Des espoirs égarés au fil de la nuit.
Le vent chuchote les récits d’hier,
Quand il était enfant, porté par la lumière.
Un foyer, des rires, une table comblée,
Avant que la vie ne le jette à ses pieds.
Mais sous ce regard marqué par l’hiver,
Une flamme persiste, un souffle amer.
L’humanité vacille, mais ne se brise pas,
Dans le froid glacial, elle tient combat.
Et si ce n’était qu’un miroir inversé,
Le reflet d’un monde qui a trébuché ?
Sommes nous les témoins ou les artisans,
De ce gouffre béant qui avale le passant ?
À chaque coin de rue, une leçon de vie,
À chaque main tendue, un cri qui supplie :
Ne détourne pas les yeux, ne ferme pas ton cœur,
Car l'indifférence, elle aussi, tue en douceur.
Je me demande si l'indifférence ne tue pas plus que la misère.
RépondreSupprimerJe me dis toujours que ça peut aller si vite pour se retrouver à la rue.
Personne n'est à l'abri.
Très beau texte, bonne semaine.
Oh oui nous sommes les artisans de ce monde sans pitié, du marche ou crève, hélas.... mieux vaut encore être dans cette "galère" qu'éjecté.... la pire des choses, merci, JB
RépondreSupprimerMille bravos, Ghislaine, défi super bien relevé !!! Gros becs
RépondreSupprimerCoucou, vraiment magnifique et profond ! Bisous lumineux.
RépondreSupprimerDes mots qui touchent, le pire dans ce monde c’est l'indifférence, bises
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