La petite fille à la robe rouge
Le ciel n’existait plus.
Il avait été effacé comme un mot avec une gomme quand elle allait à l'école.
Mais ça c'était avant que plus rien ne soit pareil.
Dans les ruines froides d’un monde suspendu, la petite fille en robe rouge attend immobile. Ses cheveux ternes tombent comme des fils sur son visage inquiet. Elle fixe le vide, là où il y avait la rue, sans vraiment la voir.
Elle s’appelle Miletune. Elle a huit ans et se souvient encore du goût de la soupe chaude, des mains de sa mère dans ses cheveux, et des blagues de son père qui les faisaient rire.
Ils étaient partis chercher de l’eau, peut-être autres choses aussi, elle ne savait plus.
Ils avaient dit ""On en a pas pour longtemps soies sage"", avait dit sa mère en l’embrassant.
Cela faisait tant de temps maintenant !!
C’est alors qu’il est apparu.
Un robot. Non une robote, immense, couleur d'acier comme les fourchettes et les couteaux ,
avec des articulations bizarres.
Sans même un bruit de métal, elle s'est agenouillée devant elle,
doucement, comme pour ne pas lui faire peur.
""Tu es humaine, dit elle avec une voix étrange comme un écho aigu.
Que fais tu ici, tu attends quoi ??"
Miletune hocha doucement la tête, sans oser parler.
Papa et Maman, toujours avaient dit de ne jamais parler aux inconnus.
Elle serra les bras autour de ses genoux, comme si elle pouvait y enfermer tout ce qui restait d’elle.
— Mes parents, dit-elle simplement du bout des lèvres.
La robote inclina la tête, comme si elle fouillait dans des souvenirs !
Parents. Un mot vieux, si vieux qu'elle ne s'en souvient qu'à peine.
Mais il sonne comme une aspiration d’une promesse,
d’un futur retour possible d'un passé englouti ?
Elle ne proposa pas de solution. Pas d’abri. Pas d’échappatoire.
Elle s’assit simplement à côté d’elle.
Le silence reprit sa place entre eux.
Le temps passa encore… Longtemps...
Miletune ferma les yeux.
Elle ne savait pas encore si c’était un ange, un monstre ou juste une illusion de son espoir. La robote n'avait plus rien dit, plus rien fait et elle se leva, toujours sans bruit d'acier, marcha tranquillement sans se retourner vers ce qui devait être sa vie.
Miletune continua d'attendre. Ils avaient dit;
"" On en a pas pour longtemps soies sage """
Alors elle allait être sage . Attendre...Encore...Seule
dans ce qui fut son monde, dans l'aspiration d'un bonheur passé.
La pauvrette, livrée à elle-même pour quelques instants, une éternité, et ce robot femelle, une histoire des plus insolites.... amitiés, jill
RépondreSupprimerTes mots épousent vraiment bien l'illustration , Ghislaine !!! Super !
RépondreSupprimerChère Ghislaine,
RépondreSupprimerMagnifique et très émouvant !
J'ai été complètement emportée par ton récit. La façon dont tu décris la perte de l'enfance de Miletune et son attente inlassable est bouleversante. L'apparition de la " robote" est empreinte d'une étrangeté et d'une compassion silencieuse qui la rendent mémorable. Ton texte me touche profondément, dépeignant avec justesse la solitude et l'espoir dans un monde brisé.
Un grand bravo !
Bien amicalement, Marie Sylvie
🪶 Bonjour Ghislaine
RépondreSupprimer🍃 Que ton week-end s’épanche en cadence profonde,
🍃 Comme un livre de mousse aux pages vagabondes.
🍃Que la fraîcheur des bois, discrète et maternelle,
🍃 T’offre l’éclat vivant d’une paix originelle.
🍃 Que tes pas résonnent sur la terre émouvante,
🍃En touchant chaque bruit de la nature vivante.
🍃 Qu’un ruisseau curieux, dans ses détours sincères,
🍃 Muraille ta pensée de murmures légers.
🍃 Cueille l’instant qui passe comme un fruit d’allégresse,
🍃 Respire dans les feuilles le suc de la tendresse.
🍃 Le vent, ce confident aux doigts immatériels,
🍃 Chantonne autour de toi ses refrains naturels.
🍃 Qu’en ces heures limpides, bercées sans artifice,
🍃 Tu trouves l’élan doux d’un calme bénéfice.
🍃 Et que ton cœur, léger comme plume égarée,
🍃 Retrouve ses couleurs dans l’herbe échevelée.
📜Bisous 💋☙⚜ 🅁🄴🄶🄸🅂 - 🄵 ⚜❧