Parade de l’Aigrette
Dans l’eau peu profonde, l’aigrette s’avance,
Silencieuse et droite, fière dans cet l’instant.
Son plumage lisse est d'un blanc éclatant,
Elle dresse ses ailes dans une lente danse.
C’est l’heure de la parade, le soleil décline,
Et la saison des amours guide ses gestes précis.
Elle relève le cou, séduisante, courbe l’échine,
Offrant au vent ses plumes de pureté infinie.
Ses ailes s’ouvrent larges, en gestes calculés,
Pour capter le regard de l’autre, là-bas posté.
Elle pivote, s’incline, tremble à peine,
La posture dictée par l’instinct de reine.
Ses plumes effilées frémissent à la brise,
Leur éclat annonce sa vigueur, sa maîtrise.
Cette danse ancestrale, simple et silencieuse,
Dit sans un cri ; "Regarde, je suis précieuse"
Et si l'autre répond, s’approche doucement,
Commence alors l'union de l'accouplement
Et sous cette danse, majestueuse et naturelle,
Se cache la vie, belle, sauvage, qui se renouvelle.